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mardi 8 mai 2012

Ca fait un bail ...

Et oui, ça fait un bon moment que nous n'avons plus écrit sur ce blog, mais comme tous les nouveaux parents nous sommes débordés ...
En fait non, débordés est un terme trop faible. La c'est plutôt comme un énorme tsunami (de couches entre autres) qui nous est tombé sur le coin de la tête !!!

Enfin il faut bien admette qu'on aurait pu tomber plus mal niveau bébé. Elle fait ses nuit depuis qu'elle à 5 semaines, elle ne pleure quasiment pas et comme c'est un véritable loir (elle est faite à l'image de ses parents), elle nous laisse faire des grasses mat jusqu’à 10h bien tappés ... que demander de plus.

Bon voila, tout ça pour dire qu'on va essayer de continuer à donner des nouvelles via ce blog.
En attendant voici deux photos prises hier soir.



dimanche 26 février 2012

La séance Photo

Avant de vous montrer le résultat de la séance photo je tiens à remercier :

  • Cécile et Didier (les parents de Cath) pour nous avoir offert ce cadeau.
  • Hélène Douchet pour son professionnalisme, sa gentillesse et sa délicatesse avec Mathilde durant la séance.
  • Thibault et Coralie pour nous avoir fait découvrir le travail d'Hélène
Et maintenant chose promise chose due ... un diaporama avec toutes les photos de la séance


Ma belle Mathilde, puisque te v'laaaaaa (Dixit JB)

Ah !! Les choses sérieuses commencent enfin ! Je suis donc Julien mon maïeuticien jusqu'à ma salle de naissance. C'est drôle tout de même qu'encore une fois les mots savants soient réservés à ces messieurs et que l'on dise plus volontiers pour leurs consœurs "sage-femme" que "maïeuticienne". Elles aussi maitrisent l'art d'accoucher pourtant.
Bref ! Quoiqu'il en soit, pendant que je m'installe sur la table d'accouchement, Sébastien traverse le "couloir des papas" pour enfiler sur-blouse et sur-chaussures bleues de rigueur. Ce qui lui confère fière allure. Jugez plutôt.


Cathéter, brassard à tension, monitoring, saturomètre; me voilà enchainée à la table de naissance, impossible de m'enfuir. Sébastien aussi prépare ses derniers branchements: vérification des batteries (appareil photo, portables), enceinte audio raccordée au secteur, Ipod branché dessus pour diffuser un peu de musique. De quoi détendre l'atmosphère, aider la future jeune accouchée à se relaxer et focaliser son attention sur autre chose que les contractions. Et il va falloir en mettre de la musique pour détendre tout cela, vu comme les choses s'annoncent. La rupture artificielle de la poche des eaux annonce la couleur : marron ! Le liquide est méconial (la petite trempe dans son caca, quoi !) donc à risque septique (pas qui doute, mais plein de germes... comme la fosse) et on va surement éviter de laisser la petite trop mijoter dedans. En effet. Renseignements pris par Julien (le sage-homme) auprès de ma Gynéco : le bébé doit être sorti dans les 2 prochaines heures !


2 h ?!! Génial !.... J'ai atteint péniblement 5 cm de dilatation en 21h et je dois parcourir les 5 derniers en moins de 2h !! Les contractions ont intérêt à devenir plus efficaces, vraiment plus efficaces, maintenant, il le faut, vraiment !! Car, au vu du contexte, si le travail ne se décide pas à s’accélérer, la décision ultime qui pourrait risquer de s'imposer pour faire sortir ce bébé est... la césarienne. Et je préfèrerais nettement éviter cette solution.
Pour l'instant, je me cramponne à mon idée d'accouchement naturel sans péridurale. Mais mes certitudes s'ébranlent peu à peu. Je garde tout au fond de moi ce joker au cas où l'extraction nécessiterait des manœuvres, type forceps, cuillères, épisiotomie, voir césarienne code rouge ! Je préfère envisager les pires scénarios pour mieux m'y préparer. Restons lucide donc.
Pour accélérer à coup sûr la dilatation, une perfusion d'ocytocine m'est posée. Vous savez cette hormone synthétisée naturellement par le corps pour favoriser les contractions utérines. On en avait parlé dans le billet "Débriefing médical à J+4". C'était la fameuse solution que je voulais éviter pour ne pas trop douiller. Ben, nous y voilà !!....


Pour l'instant, mon désir d'intensification des contractions va en fait enfin se réaliser. Pour mon plus grand bonheur !..... ou pas !! Les contractions sont devenues tellement intenses que toutes les précédentes me paraissent totalement dérisoires. Regardez la courbe du monitoring sur la photo ci dessus et comparez la avec celle des monitoring des posts précédents. Maintenant elles sont régulières (toutes les 1-2 min !!) et in-tennnses; leur force dépasse quasiment le maximum des graduations, 120 pour un état basal de l'utérus à 5 et des contractions moyennes initiales à 40-50. Mais les plus intenses ne sont pas les pires; les plus fourbes vous font croire qu'elles se finissent, avant de repartiiiiiiir de plus belle. Difficile de bien respirer dans ces conditions. Heureusement
que Wolfgang est là !! Et mon chéri aussi !! Quelques divers morceaux de Mozart pour se détendre; la voix du chéri pour guider l'évolution des contractions, et sa main pour évacuer la pressiiiion. Et tous ses mots de réconfort pour m'encourager. Je ne sais combien de temps j'aurais tenu sinon. Merci sincèrement mon cœur d’avoir été là tout du long. L'accompagnement par votre proche dans ces moments difficiles est extrêmement importante.


12h40. Ça doit faire presque 1h30 que la poche des eaux a été rompue, 1h30 d'efforts de concentration, 1h30 de tentatives de respiration,1h30 de broiement de main de chéri, 1h30 qui paraissent une éternité. On en est où maintenant de la dilatation ? Mon dieu, j'ai l'impression d'avoir envie de pousser. Et si la dilatation était maximale et que le bébé était sur le point de sortir ? Faut il que je pousse ?! Et si le col n'est pas totalement dilaté et que je pousse, je risque de tout déchirer ! Mais mon dieu que j'ai envie de pousser. Mais il faut qu'il sorte ce bébé. J'ai peur pour moi, pour elle. Que faut il que je fasse ?!! Je sonne Julien à la rescousse. "On en est où maintenant, j'ai l'impression qu'il est là. Qu'il faut que je pousse. J'ai comme une envie d'aller à la selle. Aidez moi !!"
Plus de 8 cm de dilatation. Passer de 5 cm à 8 cm en à peine 1h30. Chapeau ! Je n'ose imaginer combien de temps il me reste. "1h30 jusqu'à la délivrance, ou plutôt 1h". Encore 1h30 ?!! Ces mêmes 1h30 ?! je sens que je ne vais jamais tenir. L'épuisement est tel qu'il me semble me réendormir entre chaque contraction. Ma crainte est de ne plus avoir assez de force pour la poussée et que celle ci se complique et nécessite des manœuvres ou une épisiotomie. Je patiente encore quelques contractions et finalement, vu tout le contexte, je préfère jouer la carte de la sécurité. Tant pis pour l'accouchement naturel. Je craque. Je demande la péridurale !


L'anesthésiste arrive dans les 5 min qui suivent. "Ça fait longtemps qu'elle est en salle cette petite dame ?" "1h30 mais elle en est déjà à 8 cm de dilatation" l'informe Julien. Un p'tit coup d'oeil au profil des contractions sur le monitoring. Je crois qu'il a compris.
Champ stérile, trocard, seringue, aiguille, pousse seringue, anesthésique local. Tout est en place.
"Alors, vous installez vos fesses au bord de la table, vous vous penchez en avant, faites le dos rond, détendez les épaules et ne bougez plus. Je vous préviens quand je pique. Ne bougez plus !". Il est mignon lui ! Il a déjà essayé de respirer la cage thoracique comprimée en plein milieu d'une contraction ? Et je peux pas me plier plus en deux, j'suis un peu gênée au niveau du ventre par un truc qui bouge en plus à l'intérieur, si vous voyez ce que je veux dire....
Du coup Julien m'aide à mieux dégager mon dos pour la seconde tentative, m’appuie fortement sur les épaules pour libérer l'espace épidural (entre les vertèbres). Et hop ! Expiration et ... piqure. Même pas mal ! C'est sûr que par rapport à la douleur de la contraction celle de l'anesthésie est négligeable. La rapidité de l'efficacité de la péridurale est fulgurante. En 2-3 min je ne ressens plus rien. Juste des grosses paresthésies dans les jambes et sur les fesses. C'est rigolo d'ailleurs de sentir des gros picotements à ce niveau là... Sébastien me pince la peau pour évaluer ce que je ressens encore. Tu pinces là ?! Je sens rien ..!! Aiiie ... ha oui quand tu pinces sur le bras, là ça fait mal! Il a du mettre la dose l'anesth' !! Plus aucune douleur. J'en profite pour me reposer.


1/2 h plus tard, dilatation maximale. L'heure de la poussée ! La dernière ligne droite. Enfin !! Les renforts arrivent : ma Gynéco, Julien le maïeuticien, l'auxiliaire de puériculture. Je me laisse guider par leurs indications vu que la péridurale m'empêche d'anticiper les contractions. J'inspire, je bloque ma respiration, je focalise sur mon périnée, sur ce bébé que je veux faire sortir, et je pousse, je pousse, je pousssse. Julien commence à m'expliquer comment pousser mais s'arrête vite devant l'efficacité constatée de ma poussée ("Inspirez, commencez à souffler, bloquez ... bon ba au final faite comme vous voulez vu que vous poussez bien"). Le bébé descend, ça s'annonce bien. Ouf ! Jusqu'à ce qu'il ne veuille plus descendre. Non non non. C'est pas le moment de se faire attendre et jouer les timides. La Gynéco tente la ventouse, mais malgré cela la tête ne veut pas venir. Le monitoring n'engage rien de bond. Le rythme cardiaque fœtal décélère à chaque contraction. Il faut accélérer les choses. La tension est palpable dans la pièce."La tête doit être trop grosse. je vais mettre les forceps. Il va falloir aussi que je réalise une épisiotomie".


Tout ce que vous voulez mais faites moi sortir ce bébé de là !! Enfin, merci quand même de prévenir. Moi je pousse au maximum de tout ce que j'ai. Mais que fait Julien en appui sur mon ventre ?! Il appuie fortement dessus de tout son poids. L'auxiliaire de puériculture est elle prête à dégainer l'aspiration pour les sécrétions dès la sortie de la tête et empêcher le bébé d'avaler du liquide amniotique méconial. Sébastien est debout à mes côtés. La Gynéco s'affaire avec ses ciseaux. Moi je pousse. Et, du cube à enceinte les accords de "El cuarto de Tula" de Buena Vista Social Club s'enchainent à ceux de "Amor de loca juventud". La scène a vraiment quelque chose de surréaliste. 
Et enfin la tête apparait ! Aspiration à la vulve. Dégagement des épaules et tout le reste du corps suit; j'ai l'impression de le sentir glisser de mon vagin vers l'exterieur. Instinctivement mes yeux se portent sur mon ventre qui, vidé, s'est instantanément dégonflé comme une vieille baudruche. Surréaliste ! Encore plus surréaliste quand le bébé est posé en peau à peau sur ce ventre ramolli qui l'instant d'avant était pleine de lui.


Enfin tu es là ! Notre petite Mathilde. Enfin je te sers dans mes bras, te presse contre ma peau, te caresse, te regarde. L'équipe médicale s'assure rapidement que tout aille bien pour toi - Apgar 9-10-10; 3,420 kg. Ma Gynéco recoud mon épisio avec un surgé aux p'tits oignons, un vrai travail d'orfèvre. Et tout le monde se retire de la pièce, pudiquement, laissant les jeunes parents tout étourdis faire connaissance avec la nouvelle venue.


mardi 21 février 2012

Fin d'une longue nuit

  Et passent donc cinq heures de contractions, où s'alternent position allongée sur le lit, mouvements assis sur le ballon de maternité et passage à la salle de bain dans l'optique de tenter de soulager ces maudites contractions. Et j'inspire par le nez un grand coup, et je souffle par un petit filet depuis ma bouche comme dans une paille; et  je fais voler la plumette. Et je souffle, souffle, souffffflllllle. Et j'oooouvre mon bassin pour laisser le passage à mon bébé, pour  l'aider à descendre vers la sortie. Et je me détennnds et respire normalement. Et une contraction de passée..... J't'en ficherais moi des pailles, des plumettes, des passages et des respirations !! Tu sais combien il m'en reste de contractions ?!!! Et Ça fait mal bordeeeel !!!


Je couine, je grogne, je râle; mais avouons que ces techniques sophrologiques de respiration et de relaxation aident considérablement à supporter la douleur. Mes cours de préparation à l'accouchement m'ont réellement été profitables pendant ces durs moments; et j'ai réussi à m'en souvenir ! -on m'avait prévenu qu'avec la douleur on oubliait tout ce qu'on avait consciencieusement appris pendant ces cours.

Les contractions s’enchaînent donc toutes les 5 min pendant ces 5 longues heures. A chaque fois la contraction me réveille. La fatigue est telle que j'en arrive quand même à m'endormir entre les contractions ! Des micro sommeils de 2-3 min environ; du micro sommeil profond je crois. Car le lendemain j'ai l'impression d'être reposée comme après une bonne nuit de femme enceinte, alors que les traits sont nettement tirés. Ça doit être l'excitation de l'approche de la naissance qui me maintient à ce point en alerte.


7h. Entrée de la sage femme de la journée qui m'installe le monito.
7h15. Adieu de la sage femme de la nuit qui me souhaite bon courage pour la suite, heureuse naissance et etc. Petite photo pour immortaliser cette sympathique jeune femme
7h30. Passage de la sage femme d’accueil des urgences qui n'est autre que celle qui avait réalisé la séance d'acupuncture quelques jours auparavant. Si, si, vous vous souvenez. Celle qui m'avait fait entrer dans cet état de transe absolu. Elle devait d'ailleurs pratiquer une autre séance en fin de journée si le travail ne s'était pas engagé entre temps. Bref. On convient à ce moment là que si, après l'examen de ce matin, le col est encore peu favorable, elle essayera de caser un moment en fonction des urgences de la journée pour une nouvelle rencontre entre ses aiguilles et ma peau.
9h. Passage de ma Gynéco et examen du col : ouvert à 4-5 cm. Ouh PU-TAIN !! Je crois que je vais péter un câble !!! 5 heures de contractions nocturnes pour passer de 3 à 4 cm ?!! Aaaaarrrrggg !!! Je vais mourir avant d'avoir fini d'accoucher !!!
En fait la poche des eaux est bombante et empêche la tête de descendre et d'appuyer efficacement sur le col. D'où la lenteur (l'extrêêêême lenteur) du travail. Ma gynéco me propose de rompre artificiellement la poche des eaux à midi en dead line si elle ne s'est pas rompue spontanément avant. J'hésite. Peur de l'intensification des contractions; envie de profiter de la séance d'acupuncture. La fatigue embrouille mon esprit.
10h. La sage femme et ses aiguilles ne semblent pas dispo. Ma décision est prise : je demande la rupture artificielle; inutile de s'épuiser avec 2h supplémentaires de contractions. Autant passer tout de suite aux choses sérieuses. Malheureusement aucune salle de naissance n'est encore libre. J'arpente le couloir en expérimentant de nouvelles positions pour soulager la douleur.
11h. Enfin une salle de naissance libre et propre ! Transfert de l'autre côté des grandes portes pour la dernière ligne droite

mercredi 15 février 2012

Pré-travail, la suite

Et nous voici partis, selon les recommandations de la sage-femme, pour un petit tour de pâté de maison sous une pluie fine débutante. L'humidité ambiante entamera en fait notre motivation pédestre et poussera les valeureux parents à trouver refuge au domicile d'une amie proche de la clinique, à 15-20 min de marche en mode femme-enceinte-en-pleines-contractions (cad 5-10 min en mode normal....).
C'est à ce moment de la nuit que j'ai expérimenté un phénomène étrange : grelotter sans fièvre, frissonner sans peur, trembler sans froid. Mes dents claquaient involontairement; assise, mes jambes tremblaient fortement, totalement incontrôlables; mon souffle était court; mes paroles saccadées; et mon ventre dur comme du bois. Je tremblais en fait de douleur !!




De retour à la maternité vers 1h du matin, nous avons droit bien sûr à 1h de monitoring (ça commence à devenir un classique...), suivi non moins bien sûr de l'indétrônable TV. Verdict : le bébé va bien, les contractions sont bien régulières et efficaces, et le col est passé de 2 petits doigts à ..... un bon 3cm soit 2 doigts larges !.... En 3h !... Là, c'est sûr, je vais me mettre à pleurer. Et pas de douleur.
La sage femme nous propose de passer la nuit à la maternité, en salle de pré-travail, sur un vrai lit, bien plus confortable qu'un brancard de monito. Le papa a même droit à un fauteuil allongeable, pas si inconfortable que cela. Sont mis à disposition un ballon de maternité pour aider à gérer les contractions et un cabinet de toilette avec douche, pour soulager aussi éventuellement la douleur.



Et passent cinq longues heures de contractions ...

mercredi 8 février 2012

Un long jeudi de contraction

Mais que s'est il passé exactement pendant tout ce temps là ?!!

Revenons tout d'abord à la nuit du 25 au 26 janvier avec la première série de contractions - des contractinounettes en fait, mais ça je n'en aurai conscience que bien plus tard - et la perte du bouchon muqueux. Kestzako ce truc ? Vous savez cet amas de sécrétions accumulées pendant toute la grossesse dans l'utérus au niveau du col et qui est perdu quand le dit col commence à s'ouvrir. Et qui donc annonce le début du travail. Enfin !!! Je préviens les futures mamans que c'est encore plus répugnant que annoncé dans les livres. Je vous ferai ici grâce de la description par égard aux âmes sensibles.



C'est donc toute pleine d'espoir que, fébrilement accrochée à ma montre, dans le calme du petit matin, j'égraine les contractions les unes après les autres. Toutes les 10 min, puis toutes les 7, puis toutes les 5 ; pendant 1/2h, puis 1h,... puis 1h 1/4,.... puis 1h 1/2.... puis plus rien ! Frustration intense ! J'avais audacieusement commencé à dérouler le petit film fantasmé de mon accouchement dans ma tête et sa suite logique des événements.
Dans la matinée, direction la maternité pour un contrôle monito+TV. Programme tout aussi mouvementé que la dernière fois ie calme plat total : col à peine modifié soit un tout petit petit petit peu plus ouvert. Re-frustration intense !


Essayant de ne perdre ni espoir ni patience, je décide de profiter des délicieux rayons de soleil de ce doux 26 janvier au Parc de la Tête d'Or. Et ma patience y sera récompensée. Car vers 13h30 les contractions redémarrent enfin. Comment potentialiser cette fois ci le travail ?! Le tour du Parc de la Tête d'Or à pied devrait faire l'affaire. Et me voici cahincaha à l'assaut des allées ensoleillées et désertes du parc et de ses terrrrribles montées. C'est fou comme avec 14kg malheureux de plus et quelques contractions une pente à 2-3% vous semble insurmontable ! Et pour être sûre de mon coup j'attends 3h30 de marche et 2 tours 1/2 de parc avant de m'emballer (le tour fait 4km ...). Mais le sort s'acharne encore. Ô rage, ô désespoir ! Ô contraction ennemie ! Car, quand Sébastien me rejoint dans le parc en fin d'après midi, ces vilaines contractions s'espacent, s'espacent, s'espacent pour presque s'arrêter. Re-re-frustration.
Et là, je remercie la technologie mobile qui permet aux futures accouchées désespérées de recevoir messages et appels de soutien pour surmonter la douleur, l'attente et la frustration.


Et la soirée s'étire lentement paresseuse, avec la nouvelle marche progressive des contractions régulières. Les futurs parents hésitent à partir maintenant pour la maternité, revérifient les sacs, se lèvent, hésitent, regardent l'heure, se ré-asseyent, prennent le manteau, s'allongent, comptent les contractions, tournent en rond, s'impatientent, se relèvent.... Il est conseillé pour un 1ier enfant d'attendre des contractions régulières toutes les 5 min pendant au moins 2h avant de se précipiter à la maternité. On devrait plutôt dire au moins 6h !! voire plus. Ces 6h ont largement été dépassées sur toute la journée et je ne suis  malheureusement pas au bout de mes peines.
Il est temps de prendre le dernier repas avant l'accouchement, car une fois en phase de travail ie à 3-4 cm de dilatation il est absolument interdit de manger et boire en cas d'anesthésie générale nécessaire. Petit conseil : ne pas engloutir un repas trop important et trop calorique; les nausées de la douleur pourraient vite vous faire regretter votre choix. L'estomac serait de nouveau vide et vous aurez tout perdu. Dans mon cas un 1/3 de portion de pâtes et 1/2 banane suffiront.


 Arrivée à la maternité à 22h. Col dilaté à seulement 2 petits doigts; l'ouverture finale devant être de 10 cm. Oulala. Une après midi + soirée de contraction pour ça ! Je crois que je vais pleurer de désespoir. La sympathique sage femme qui nous a accueillis nous rassure : le travail d'effacement du col nécessaire à la dilatation est totalement effectué, le col a bien commencé à se modifier. Mais bon elle nous précise aussi que ce n'est pas pour tout de suite non plus ... et nous conseille de retourner marcher une bonne grosse heure







mardi 7 février 2012

Ca y est c'est fait !!!

J+11 et toujours pas de nouveau post sur ce blog ?!  Il serait temps de s'y remettre !! Mais ces 10 derniers jours ont défilé tellement plus rapidement que les 10 précédents. Comme vous devez vous en douter je ne suis pas à 43 semaines de grossesse, 7 jours de rab nous ayant bien largement suffit à Seb et moi.

Nous avons Donc l'immense joie de vous annoncer la naissance de Mathilde.

mercredi 25 janvier 2012

J+5 : Un bébé 56K à l'heure de la fibre optique

Oui vous avez bien lu ... J+5

La petite mademoiselle se fait attendre et demain matin 9h30, sa mère, ma délicieuse compagne qui ressemble de plus en plus à une avaleuse de pastèque, retourne une fois de plus à la maternité.
Au programme elle aura droit à un monitoring d'une bonne heure pour voir le rythme cardiaque de la crevette et un TV pour voir l'état de son col.

De mon coté je vais avoir le droit à des "mais tu es encore la ...", "alors ???", "ba elle fait quoi la maman". Comme si en me voyant arriver le matin au boulot, sans sauter de joie et sans les croissants les gens ne se doutent pas que le bébé n'est pas encore sorti. Le pire c'est qu'ils en font exprès les saligots ... Mais bon, même si je fais semblant de les mordre ou de les étrangler, je préfère largement ça à des collègues qui s'en foutent.

Quand je pense à cette coquine qui ne veut pas venir j'ai l'impression de retourner 15 ans en arrière. A l'époque point de fibre optique ni d'ADSL, on allait sur internet avec des modems 56k et on attendait 20 plombes pour afficher une page avec les tuu-duuuuuu du modem lors de la connexion. Et bien la c'est pareil mais le bruit en moins ... enfin ceux du bébé !

Allez ma fille, dont le prénom contiendra un "a" et un "i", tu peux le faire. Et oui, l'annonce du prénom aussi se fera en 56K


mardi 24 janvier 2012

Comment ça je ressemble à un oursin ?

Alors cette expérience d'acupuncture puerpérale à visée colpomaturative ?!! J'y viens.

Rendez vous en urgence le jour même chez une très sympathique sage femme où j'essaie de me rendre sans aucun a priori sur ces médecines parallèles jusqu'alors inconnues pour moi.
Après un rapide tour d'horizon de mes antécédents obstétricaux, la sage femme évalue l'état psychique de tension dans lequel je suis : un peu tendue au quotidien par l'attente et de très mauvaises 2ième parties de nuit perturbées par des rêves insolites, inattendus, perturbants et anxiogènes avec un rendormissement difficile. Ces renseignements doivent l'aider dans le choix des points méridiens.


Allongée sur la table d'examen, calée entre les différents coussins d'allaitement, je m'installe dans mon petit cocon. La sage femme introduit progressivement et doucement l'extrémité des petites aiguilles (stériles !) selon certains méridiens particuliers. Le "ssss" (comme dans serpent) que je prononce au moment de l'introduction atténue en effet sensiblement la sensation de piqure. 1 point au niveau de chaque cheville, de chaque mollet, de chaque poignet et un au niveau du haut du pelvis, totalement indolore celui là. Je ferme les yeux. Une musique relaxante évoquant la nature envahit progressivement la pièce. Je me laisse guider par la voix rassurante et douce de la sage femme à mes côtés. Par une respiration lente et régulière, je relâche successivement tous mes points d'appuis, les uns après les autres. Et je relâche progressivement tous mes muscles, les uns après les autres, en partant de ceux de la tête, du visage, du cou, puis du dos, du ventre et enfin des jambes. Ma respiration est lente et régulière, naturelle. Et je me relâche complètement jusqu'au moindre muscles. Je focalise mon attention sur une image de la nature, neutre, rassurante. Les bruits d'eau ou de vent de la musique en fond aident à l'exercice. Et je me laisse aller.


Ce qui est impressionnant est le relâchement effectivement total dans lequel je suis entrée, jusqu'au relâchement de mon utérus lui même (difficile de le commander volontairement celui là !), dont la petite a profité pour faire la noumba dans ce nouvel espace détendu (les ondulations de mon ventre étaient a priori nettement visibles de l’extérieur).
Non moins impressionnant, cette sensation de lourdeur de mon corps uniformément, concomitante à une impression de légèreté, une impression de flotter dans l'air ou sur quelque chose de ouateux comme un nuage. Une impression de dématérialisation et déréalisation mais non angoissantes. Être ici et ailleurs en même temps. Impression de voyage et de bien être; rythmée par ma respiration lente et régulière.

A un moment, une sensation de picotement entre les deux points de ma jambe droite m'a interloquée car inattendue et isolée, totalement absente du reste du corps. Mais déjà, la sensation, peu douloureuse, disparait progressivement au rythme de mes respirations. Relayée par des sensations fugaces des points des mains. A aucun moment le point utérus-pelvis n'a lui été sensible.
La disparition des toutes les tensions me donne l'impression d'unicité de tout mon corps, comme si celui ci n'était qu'un seul bloc fluide où toute l'énergie pouvait circuler librement d'un seul tenant.



La sage femme me laisse quelques instants dans cet état de bien être, où je suis bercée par ma propre respiration. Puis elle me fait revenir doucement à la réalité, m'incitant à ouvrir progressivement les yeux et à parler de mon vécu de la séance; a priori m'être autant relâchée et avoir autant senti de choses seraient plutôt favorables. La tête un peu lourde, tournant légèrement, je m'assoie progressivement au bord de la table d'examen avec toujours cette sensation de flotter un peu. Il me faut un moment avant de revenir complétement à la réalité et d'être de nouveau totalement moi; impression d'être de ce monde et pas tout à fait dedans non plus. Une déréalisation non angoissante, sereine plutôt. Plus aucune tension nul part.

Je reprend peu à peu mes esprits dans la salle d'attente. Je finis par quitter le cabinet, heureuse de cette nouvelle expérience et pleine d'espoir aussi je l'avoue. D'après la sage femme, si l'accouchement se déclenche 72h après la séance, ce ne sera pas grâce à l'acupuncture. Si je n'ai toujours pas accouché d'ici là, une autre séance est prévue vendredi soir pour aider ce fichu col à maturer, à se ramollir et s'ouvrir. On se quitte en espérant (gentiment) ne pas se revoir.



Débriefing médical à J+4

Ah ! Je dois vous raconter  une expérience intéressante que j'ai vécue aujourd'hui.
Mais d'abord résumé de la situation médicale actuelle

Ce matin, contrôle de monitoring et TV à J+4 soit 41 SA pleines (il serait temps qu'elle sorte dis donc !) à la maternité : col peu modifié toujours non favorable, 2 contractions à peine ressenties en 1h (youhou !! on va pas aller bien loin avec ça), rythme cardiaque fœtal normal. Tout est rassurant donc. Échographie : bonne croissance, mouvements actif fœtaux++, placenta non calcifié, encore du liquide amniotique. Tout est également rassurant de ce côté là. Sauf qu'elle ne veut toujours pas sortir cette coquine !!!
J'EN AI MARRREEE MOI !!!! On n'en peut plus d'attendre ! Et le papa risque de devenir totalement incontrôlable si elle ne se décide pas à sortir enfin....



Petite discussion avec la gynéco sur l'avenir à très court terme de mon utérus : nouveau  contrôle monito+TV à 48h, et déclenchement médical dimanche soir si la demoiselle n'a entre temps toujours pas décidé de pointer le bout de son nez.
Elle me propose alors d'essayer 1 ou 2 séances d'acupuncture avec une sage femme en vue d'aider la maturation du col !! Toutes ces histoires d'aiguilles et de méridiens sont toujours pour moi rester un peu nébuleux dans mon esprit (trop) cartésien. Mais au point où j'en suis, je me dis pourquoi pas ? J'avoue préférer tester des médecines parallèles et repousser au maximum la possibilité d'un déclenchement médical.


Petit intermède de vulgarisation médical sur le déclenchement artificiel de l'accouchement à destination des profanes; nous ne parlerons que des déclenchements pour dépassement de terme.
Une surveillance médicale simple (monito+TV) est recommandée initialement toutes les 48h. A partir de 41 SA, si le col est favorable, le déclenchement peut être lancé. Sinon en cas de col immature, il faudra attendre 41 SA+6 (soit dimanche 29/01 dans mon cas !..)
Maturation éventuelle du col par gel de prostaglandines. Une sorte de gros tampon géant qu'on introduit au fond du vagin le soir de 41SA+6 (pas très glamour je l'avoue). Puis perfusion d'ocytocines pour déclencher les contractions de l'utérus. L'ocytocine est naturellement produite au moment de l'accouchement et intervient au niveau des contractions de l'utérus et des canaux galactophores (pour la montée de lait 2 jours + tard !)

Hum hum. Nous voyons là une façon intéressante des stimuler la production d'ocytocine.... (2ieme colonne en partant de la droite....) via l'aide du papa....
Les inconvénients de l'utilisation de ces substances sont la nécessité d'un monitorage continu du fœtus dès le début - donc être clouée au monito pendant des heures, privée de sa liberté de mouvement et de l'accès aux positions et matériels d'aide à l'accouchement. Autre inconvénient/risque : des contractions utérines excessives donc + fortes et + fréquentes qu'avec un travail spontané. Donc douilller deux fois plus qu'en temps normal !!! Super, quelle perspective réjouissante !! Et le risque final est l’arrêt de la dilatation du col et la nécessité de finir en césarienne !....
Sinon, si le col est suffisamment ouvert, on peut procéder à un décollement des membres en introduisant un doigt dans le col dont on fait le tour. En + d'être douloureux c'est pas certain d'être efficace.



Bref, pour toutes ces petites raisons, je préférais nettement qu'elle se décide à venir toute seule, naturellement,  comme une grande fille. Donc tu as entendu là dedans ?!!! Sinon regarde ce qui t'attend.



Nota : le premier dessin est tellement vrai !!....

dimanche 22 janvier 2012

Reflexion animale





J+2 le premier monitoring

C'est fait ! Ce matin, 10h30, en salle de pré-travail (vivement la vraie salle de travail) a eu lieu le premier monitoring de la fin de grossesse. On dit la fin, mais bon, ça fait quelques jours que nous l'attendons la fameuse fin. Celle qui tiraille, qui contracte et qui fait mal, la dure, la vraie, la tatouée ...

La, ça laisse un gout d'inachevé, de travail bâclé. Et encore sans contraction on ne peut pas vraiment parler de travail !!! La preuve en est la tête souriante de la maman qui lit tranquillement son livre en attendant que le temps passe.




Une sympathique sage femme nous à accueilli, installé et nous avons passé une petite heure à Natecia dans une salle d'examen afin de vérifier les battements du cœur de la future crevette et l'état du col de la maman. Heureusement qu'on avait prit de quoi lire parce que le programme télé était plutot monotone. Jugez par vous même :




Aux dernières nouvelles le col était mi-long, mou, à peine dilaté à l'entrée et postérieur ... en gros le fruit n'est pas encore mur. Enfin l'essentiel est que la maman et le bébé se portent bien mais elles vont devoir se supporter mutuellement encore au moins quelques heures si ce n'est plus.

samedi 21 janvier 2012

Bouge ton popotin !!!

Bon alors je tiens à dire à notre future bout de crotte que sa mère et moi en avons ras le bol de l'attendre.
Je sais vous allez me dire que d'un c'est pas le bon moment par rapport à la lune, que avez un tas de recette de grand mère pour faire venir les bébés mais voila ... CA NE VIENT PAS

Dans le désordre et pour éviter toute proposition superflue nous avons essayé.
  • Marcher : Cath ne fait que ça depuis 9 mois et elle s'est encore tapé 3 bornes vendredi pour aller à la PMI du 3eme et à celle du 6eme.
  • Le piment (connu sous le nom de la méthode indienne) : m'en parlez plus, j'ai mal au cul ... et puis avec le stress de l'attente ça aggrave les trous dans l'estomac
  • Monter et descendre à pied les 5 étages Haussmanniens de notre immeuble : fait et refait y compris en pleine nuit. Résultat : un coeur en meilleur état, un cul d'acier, des mollets de cycliste mais un souffle de phoque et pas de contractions
  • La méthode italienne (qui n'a rien à voir avec les pâtes) : rien de bien probant et puis si on continue comme ça je vais avoir des raisins secs ! Je sais c'est charmant et raffiné ...
  • Faire le ménage et les carreaux : Si vous avez lu les posts précédents vous savez que c'est testé mais pas efficace.
  • La stimulation aréolaire (des tétons quoi) : Le but de ce terme barbare c'est de faire comme si le papa était le bébé. La tété effectuée sur la maman produit de l'ocytocine qui favorise les contraction de l'utérus. Résultat, un papa (en l’occurrence moi) qui recrache du colostrum tiède, salé, épais et jaunâtre (beurk) ... mais pas la moindre contraction.



Il nous reste tout de même certaines solutions plus ou moins réalisables :
  • Faire un après-midi de jardinage : heu ... qui me prête son jardin et une bonne polaire pour éviter l'hypothermie ???
  • Boire du champagne : on va attendre la fin de la période d'allaitement
  • Faire du vélo sur une route pavée : alors la hormis si on habite entre Paris et Roubaix, comment on en trouve des routes pavées ???
  • Courir : Entre l’anoxie due à l’essoufflement, le bide qui encombre, les lombaires qui font mal et les articulations des genoux qui morflent ... celles qui ont des idées comme ça elle doivent pas être enceintes. Et encore je vous parle pas des problèmes futurs du périnée qui doit bien morfler

Donc voila pour résumer on attend la choupette et si vous avez des idées en plus à nous suggérer nous sommes la.

vendredi 20 janvier 2012

La solution pour nos amies motardes ...

Ce message s'adresse à toutes les femmes motardes enceintes de part le monde :

Vous êtes enceintes jusqu'aux yeux. Vous rêvez de chevauchées sauvages sur votre bel engin (ne cherchez pas de sens second, il y en a trop ...)



mais la fragilité de votre ventre rond et votre instinct sauvage de lionne qui veille sur sa future progéniture vous empêchent de concrétiser vos désirs.

Ikéa a LA SOLUTION pour vous !!!
Pour la modique somme de 14,95 euros vous pouvez acquérir un super casque BLANDA BLANK qui garantira la sécurité du bébé au chaud dans votre ventre. Et une fois votre enfant né, les modèles plus petits lui garantiront une parfaite sécurité lors de vos virées infernales.

Pour vous mesdames, notre mannequin Catherine vous présente en exclusivité mondiale cette solution innovante.

 


Une journée ordinaire

Plusieurs d'entre vous m'ont demandé si je ne tournais pas trop en rond en cette fin de terme et si les journées ne semblaient pas trop longues. Disons que malgré/à cause mon angoisse initiale du congé mat' (si si, la perspective du congé mat' m'avait beaucoup stressée à l'époque; mais ça c'est une autre histoire); j'arrive tout de même à remplir mes journées. Tout tourne au ralenti mais les heures filent progressivement, dociles.
Voilà en gros pèle mêle ce à quoi j'occupe mes journées :
- je fais la grasse matinée
- j'essaie de trouver une position dans mon lit pour dormir entre mon gros ventre, mon chéri et le coussin de maternité
- je glandouille sur internet
- j'me sens l'âme d'une baleine neurasthénique
- je vais au marché (seul endroit où des petits vieux m'ont laissé passé devant eux..)
- j'erre dans la Part Dieu à la recherche de ce qui manque (pas..) pour notre petite
- j'envisage de caser des siestes
- je m'initie à la cuisine
- je vais à Bellecour à pied ou fais les tour du parc de la Tête d'or
- je glandouille sur le canapé
- je lutte contre l'insomnie de 2ieme partie de nuit
- je remercie mon chéri de me réveiller avec son alarme alors que je viens à peine d'enfin me réendormir
- je rêve de mon accouchement
- j'appelle et rencontre les assistantes maternelles
- je peste contre les assistantes maternelles et leurs p**ains d'exigence
- je parle à ma fille "Et Mademoiselle, la sortie c'est par en bas, pas entre les cotes ou via mon estomac
- je nettoie, récure, range, aspire l'appartement
- je guette les contractions
- je fais encore la grasse mat'
- je regarde le journal de la santé
- j'initie ma fille à la musique
- je parcours et relis la liste de maternité et ouvre et rerange mon sac de maternité
- je découvre enfin la bibliothèque municipale de mon quartier
- je fais semblant de bosser ma thèse
- je ne vais plus à la bibliothèque de mon quartier de peur d'y perdre les eaux
- je glandouille encore sur internet
- je feuillette des livres de puériculture (histoire de pas trop tomber des nues les 1iers jours)
- je danse le rock dans mon salon
- je boycotte ma balance
- je me prend la tête pour le futur mode de garde de notre fille
- je cauchemarde de mon accouchement
- je guette le bouchon muqueux
- j'essaie de penser à mes exercices de respiration
- je rêve de prendre un bain, un vrai, pas de ceux où il faut choisir entre immerger ses jambes ou son torse
- je pense avec délice au saint nectaire et cantal au lait cru que je vais enfin (!!) pouvoir déguster le lendemain de mon accouchement
- je tente de remplir mon blog avant qu'il soit trop tard
- je découvre au plus profond de mes mains mes 2 nerfs médians (merci le canal carpien !..)
- je comate un peu partout dans la maison
- je tente de canaliser l'impatience croissante du futur papa
- je m'étonne que mon ventre puisse être chaque jour de + en + gros
- je m'interroge sur mon accouchement : mais à ce rythme de croissance, va t elle pouvoir passer ?!!
- je motive ma fille "la sortie c'est par en bas", "tout le monde t'attend, dépêche toi", "si tu retournes ta maison utérine en me bourrant de coups, tu n'as qu'à sortir, tu auras plus de place", "bon, mais qu'est ce que tu attends dis donc ?!!!!"

et encore plein d'autres choses faiblement energétivores et aussi totalement peu productives.
Mais la chose que je fais le plus est Attendre !! C'est fou comme 10 jours semblent tellement plus long que les 9 mois qui les précédent. 

jeudi 19 janvier 2012

Un monde nouveau


Après la furie du ménage, voici une autre grande révolution dans le petit monde de la casa catherine : la Cuisine !! Ou plutôt la découverte de la cuisine. Non pas de la pièce, ça tous les gourmands savent toujours bien la trouver partout; mais de celle qu'on prépare. Oui, vous savez, celle qui est décrite dans ces jolis livres qui s'empilent inutilement sur mes étagères.
Donc, l'envie de me mettre aux fourneaux s'est elle aussi imposée à moi.
Prise de conscience de mes futures responsabilités de future mère ? Ne voulant pas que mes enfants n'engloutissent que des petits pots industriels, n'apprécient pas les bonnes chose et surtout n'aient honte de la cuisine de maman, il était grand temps de faire quelque chose et de se retrousser les manches.
Bon, c'est pas encore du grand art, je débute avec la base de la Base mais cela semble suffisant pour commencer à me décomplexer vis à vis de ce monde étrange mais fascinant qu'est la cuisine. Faut dire qu'avec un chéri aussi bon cuisinier, pas facile de se sentir quotidiennement à l'aise dans ce domaine.
Et merci aux marchés de Lyon et merci à maman et à sa patience. Allez, dans quelques mois j'organise une réception !

En fait, entre le ménage, le repassage et la cuisine, on va quand même essayer d'éviter de ressembler à cela :
Mais j'ai un chéri fantastique qui participe aux taches ménagères et qui fera tout pour que cela n'arrive pas. N'est ce pas ?! ;-)
Ça m'fait penser ! On mange quoi ce soir ?!

La folie ménagère

Ce post aurait du avoir été écrit la semaine dernière car le phénomène s'est surtout manifesté il y a une dizaine de jours. Mais procrastination habituelle oblige, on trouve toujours une meilleure occupation.....

Probablement avec la conscience de l'échéance imminente de mon accouchement et de la réduction de mon temps libre qui en découlera, une envie progressive de propreté m'a envahi jusqu'à s'imposer à moi. Et me voilà toute l'après midi à ranger, dépoussiérer, aspirer, récurer, nettoyer, laver, déplacer, remettre à sa place, renettoyer encore et encore. Une vraie furie de ménage !! Et ça en devient un véritable obsession quand il s'agit de nettoyer les vitres à 4h de l'après midi par 4°C extérieur ou récurer le dessous de l'évier de la salle de bain à 23h du soir. Bon, par contre je n'ai pas touché à l'intérieur de placard, Bébé s'en fout bien pas mal. Mais tout semblait devoir être propre et rangé à sa place avant l'arrivée de la petite. Comme si Maman confectionnait amoureusement et tendrement l'intérieur de son petit nid douillet. Oh !! Comme c'est meûgnon !!!
C'est rigolo car c'est un phénomène qui est décrit dans les livres sur la grossesse et je ne pensais pas du tout qu'il pourrait m'atteindre.... (allez savoir pourquoi.... :-) ) Enfin, a priori c'est plutôt de bonne augure car semblerait signer l'arrivée imminente du bébé. (Enfin pas si imminente que cela car on l'attend toujours la Mademoiselle !!.....). L'activité physique du ménage qui favorise les contractions ou le signe que l'esprit et le corps maternel sont prêts à accueillir ce petit être ?!.... Un peu de deux peut- être. Mais en tout cas, nous on attend !! Et moi je continue à récurer et nettoyer.




mercredi 18 janvier 2012

La petite commission


Trouver rapidement un endroit tranquille pour soulager sa vessie est un problème fréquent et ô combien récurrente chez la femme enceinte.
Au 1ier trimestre, l'augmentation rapide du volume de l'utérus titille la paroi vésicale en permanence et au dernier trimestre la tête de bébé appuie avec joie sur la vessie réduisant considérablement le volume du dit organe, phénomène aggravé par les non moins joyeux coups de pieds brusques du cher petit être. Le tout étant bien évidemment entretenu par des impératifs médicaux d'hyperhydratation importante et continue (éviter les infections urinaires et les calculs rénaux, renouveler le liquide amniotique, lutter contre la constipation, maintenir la masse sanguine augmentée, s'hydrater de l'intérieur, gnagnagna gna gna gna et tuti quanti).
Mais qui dit remplissage continu d'un contenant fermé partiellement extensible, dit obligatoirement vidange inexorable du dit contentant. Le problème est de trouver à coup sur le lieu et le moment !! Et quand vous êtes loin de chez vous ce n'est pas évident et l'envie d'uriner peut rapidement tourner à l’obsession chez la femme enceinte. Et je ne parle pas de phénomènes d'anticipation d'angoisse de ne pas trouver le lieu.
Alors, à toutes les futures femmes enceintes, ne vous prenez pas la tête ! Avisez le restaurant ou le bar le plus proche et le plus propre et demandez simplement qu'on vous laisse accéder aux toilettes. Vous êtes enceinte, vous êtes encombrées, vous êtes ralentie, et votre capacité vésicale est considérablement réduite. Personne n'aura le cœur de vous refuser l'accès des ses commodités. Sinon, planter un scandale au milieu du restaurant, vous en avez le droit.

Le futur nouveau problème que je vois poindre dans mon cas est le passage du "je suis enceinte et je cherche des toilettes car bébé joue avec ma vessie" à "je cherche d'urgence une table à langer car j'ai un bébé de 2 mois qui braille car sa couche est sale". Ô bonheur !! Je sens que les ennuis ne sont pas finis.

mercredi 11 janvier 2012

Petit vampire deviendra grand

Un grand merci à Arthur, alias Vorti, alias le sérial-rieur fou de Limoges.
Merci à toi pour ce premier cadeau de la liste de naissance qui ira parfaitement avec la casquette "AC/DC" et le tee-shirt "The Who" de notre future petite marmotte (l'espoir fait vivre)

Pour tous ceux qui se demandent de quoi il s'agit voici une photo de de super cadeau qu'est la tétine (tototte) vampire
Je suis sur qu'avec un accessoire comme ça, pas un seul morveux ne viendra lui chercher des noises en crèche.

PS: Arthur, encore désolé pour les 990% de frais de port ... (oui oui vous avez bien lu !)

Les 3 bouteilles

C'est l'histoire de 3 petites bouteilles magiques qui m'ont sauvée la peau. Sauvé la peau au sens propre du terme d'ailleurs. Et, non bandes d'ivrognes ! Non, il ne s'agit pas de bouteilles d'alcool (même si cela aurait été surement nettement plus sympa), mais de 3 bouteilles d'huile végétale : Argan, Amande douce et Pistache.
Mélangées entre elles selon une savante recette de mon chéri et introduites dans un pulvérisateur bouteille, ces 3 huiles ont recouvert des kilomètres de chair pendant ces derniers mois. Un bidon de + en + rond et proéminent, une gorge vertigineuse, des cuisses charnues, des hanches callipyges, un derrière rebondi. Bref, aucune courbe épanouie de femme enceinte n'a été épargnée.
Et n'oublions pas les autres utilités de ces huiles : les Massages !! Massages du dos (humm ! merci mon chéri), massage des pieds (vive la réflexologie) et massage du périnée (si si vous avez bien lu). Oui ! le massage du périnée fait partie des exercices de préparation à l'accouchement pour éviter toute déchirure dans cette zone sensible et ô combien importante.


Le prix total est bien moindre que les tonnes de tubes de crème antivergétures dans lesquelles il aurait fallu investir, plus les huiles de massage.
Et les résultats sont là !! Pas la moindre vergetures (Tatam !!...), un périnée assoupli et prêt, un dos détendu et des pieds légers et hydratés.
Le risque d'allergie est inexistant. Pas plus qu'avec les autres huiles du commerce dites spéciales maternité et bio. "Huiles bio" qui contiennent en fait exactement ces mêmes 3 huiles + des huiles essentielles pour l'odeur.
 Bon ! C'est vrai que ça fait pas mal retap' publicitaire (non, j'ai malheureusement pas de part de marché dans ces produits) mais ces 3 huiles m'ont vraiment sauvée la peau.

Bon, j'avoue pour les septiques (car il y en a toujours) que ma prise de poids progressive et modérée (enfin surtout progressive...) y est aussi surement pour beaucoup pour l'évitement de ces vilaines vergetures et que le combat contre ces dites vergetures n'est pas tout a fait terminé, attention à la montée de lait !!